Forage et collection d’échantillon profond du pergélisol dans le centre de la Yakoutie (République de Sakha).
Forage et collection d'échantillon profond du pergélisol dans le centre de la Yakoutie (République de Sakha). Guido Grosse, Alfred Wegener Institute - Le changement climatique global est particulièrement sensible en Arctique qui se réchauffe deux fois plus vite que les régions tempérées, entrainant la fonte du pergélisol, le sol gelé en permanence qui constitue 90 % de la Sibérie. Cette fonte réactive les populations microbiennes qui pourraient contribuer à l'émission de gaz à effet de serre et à une possible résurgence périodique de zoonoses. Dans ces travaux publiés dans la revue microLife, une équipe internationale, menée au niveau français par des chercheurs et chercheuses du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix-Marseille Université), montre qu'elles constituent également un énorme réservoir de gènes de résistance aux antibiotiques, particulièrement les béta-lactamases. En 2014 puis 2015, le laboratoire Information génomique et structurale avait isolé et réactivé deux virus resté infectieux après 30 000 ans de congélation dans le pergélisol sibérien. Cette première découverte avait connu un grand retentissement médiatique, en ajoutant la libération éventuelle de virus « zombies » datant de l'époque de Neandertal à la liste déjà longue des conséquences désastreuses associées à la fonte du pergélisol : émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane), destruction des infrastructures et habitations, érosion des côtes, et résurgence d'épidémie du passé (anthrax).
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