Les « séquences enchevêtrées » : un mécanisme indispensable à la formation de la mémoire

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© Michaël Zugaro  Gauche : illustration du dispositif expérimental. Droite : les
© Michaël Zugaro Gauche : illustration du dispositif expérimental. Droite : les rats sont placés sur un tapis roulant miniaturisé et transportés par un train électrique (la locomotive est placée à l’arrière du wagon pour ne pas masquer le champ de vision). Les déplacements peuvent être actifs (tapis roulant en marche) pour préserver les séquences « enchevêtrées », ou passifs (tapis roulant à l’arrêt), pour les perturber de manière sélective, sans altérer les séquences lentes.
Une équipe de recherche du CNRS, de l'Université PSL, du Collège de France et de l'Inserm vient de lever une part du voile qui entoure encore l'activité du cerveau pendant notre sommeil. Si l'on sait que certains neurones se réactivent à ce moment pour consolider nos souvenirs, on ignorait encore comment ces cellules pouvaient se « souvenir » de l'ordre dans lequel s'allumer. Les chercheurs ont découvert que la réactivation des neurones durant le sommeil repose sur une activation qui a lieu au cours de la journée : les séquences thêta « enchevêtrées ». Leurs résultats sont publiés le 9 novembre 2018 dans Science . La répétition est la meilleure méthode de mémorisation, pour les neurones eux-mêmes. C'est le principe de ce que les neurobiologistes nomment réactivations de séquences : durant le sommeil, les neurones de l'hippocampe liés à une tâche s'activent très rapidement à tour de rôle dans un ordre précis, ce qui consolide le souvenir de cette tâche. Les réactivations de séquences sont fondamentales pour la mémorisation à long terme et les échanges entre l'hippocampe et le reste du cerveau.
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