Dans les métropoles, le trafic généré par la recherche d’une place de stationnement représente souvent plus de 10 % du trafic urbain 1 , exacerbant ainsi la pollution et l’agacement ! La physique peut-elle aider à comprendre le casse-tête du stationnement en ville - Oui, si l’on en croit les travaux d’une équipe dirigée par un chercheur du CNRS à l’Institut Lumière Matière (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) qui a proposé une nouvelle approche sur cette question. Pour cela, les scientifiques ont associé deux disciplines : la physique statistique et la théorie des graphes. La première aide à appréhender le comportement collectif des véhicules, traités comme des particules actives. La seconde permet ici de tenir compte de l’aménagement du territoire, en décrivant la voirie comme un ensemble de sommets et d’arêtes. Cette démarche intègre davantage d’ingrédients que les procédés utilisés habituellement par les ingénieurs du transport, mais les physiciens ont illustré son utilité en menant une étude de cas, d’envergure inédite, centrée sur les 80 000 places de stationnement publiques à Lyon, en 2019. Leurs résultats, publiés dans le numéro de mai-juin de Transportation Science, montrent un très bon accord entre leurs prédictions théoriques et des modèles numériques simulant des trajectoires réalistes de véhicules. Cette approche originale ouvre ainsi des perspectives pour l’optimisation de la circulation en ville.
Parking search in the physical world : Calculating the search time by leveraging physical and graph theoretical methods. Nilankur Dutta, Thibault Charlottin et Alexandre Nicolas. Transportation Science , mai-juin 2023, https://doi.org/10.1287/trsc.2023.1206
La fondation CNRS
Pour accompagner et développer une recherche au meilleur niveau.
Les problèmes de stationnement vus par la physique
Annonce