Des chercheurs de l’Institut Cochin (CNRS/Inserm/Université Paris Descartes) et de l’Institut de cardiométabolisme et nutrition – ICAN (Inserm/UPMC/AP-HP) ont découvert qu’une classe de cellules inflammatoires, les lymphocytes MAIT, est dérégulée chez les patients atteints de diabète de type 2 et d’obésité. Chez ces derniers, la chirurgie bariatrique (ou bypass gastrique), qui soulage l’inflammation, rétablit le fonctionnement normal des cellules MAIT. Déjà connues pour être activées par certaines populations bactériennes et pour favoriser l’inflammation, ces cellules pourraient expliquer le lien entre la modification observée de la flore intestinale (microbiote) et le caractère inflammatoire de ces maladies. Ces travaux sont publiés le 9 mars 2015 dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Le diabète de type 2 et l’obésité sont des pathologies sévères intimement liées qui ont progressé partout dans le monde et en France. Ces maladies aux causes multiples (changement d’alimentation, sédentarité, en interaction avec des prédispositions génétiques) sont associées à une inflammation chronique, induite par le système immunitaire qui est anormalement activé. Cette inflammation est présente non seulement dans le sang mais aussi dans les organes impliqués dans le contrôle métabolique de l’organisme, comme le foie et le tissu adipeux. Elle contribue à la perte du contrôle de l’équilibre glycémique. En outre, des études récentes montrent que la flore bactérienne intestinale des patients diabétiques et obèses est modifiée de manière importante.
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Science stories n°1 : flore intestinale vs obésité