Parmi les 49 bénéficiaires portant leurs projets en France, l’agglomération lyonnaise compte trois lauréats, dont deux sont des scientifiques de laboratoires de l’ENS de Lyon.
Voir le communiqué régional du CNRS
Zayna Chaker
Chargée de recherche CNRS l’Institut de génomique Fonctionnelle de Lyon (IGFL, CNRS/ENS de Lyon).- ( Neural stem cell coordination: a developmental, evolutionary and circuit perspective
- Décoder les dynamiques de la régénération du cerveau
Les cellules souches neurales persistent dans le cerveau mammifère adulte. Elles ont le potentiel de générer de nouveaux neurones. Chez la souris, les cellules souches neurales résident dans deux petites niches bien localisées : l’une impliquée dans la régulation de la mémoire, du stress et des émotions, et l’autre produisant des neurones du bulbe olfactif. Le projet NSC-CoDEC se concentre sur les caractéristiques communes entre ces deux régions neurogéniques. Il prévoit ainsi de regarder si des sous-populations de cellules souches dans les deux niches partagent des signatures moléculaires et des trajectoires de développement similaires. Ensuite, le projet testera l’hypothèse d’un recrutement coordonné de cellules souches spécifiques en réponse à des conditions physiologiques particulières (grossesse et maternité), ou pathologiques, couplant ainsi deux fonctions cognitives distinctes mais souvent associées : l’olfaction et la mémoire spatiale et émotionnelle.
Daniel Stilck França
Chercheur Inria ( Inria Starting Faculty Position ) au sein de l’équipe-projet QInfo, membre du LIP (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1/Inria).- ( Gibbs framework for near-term quantum computing )
- Lever des freins pour de futurs ordinateurs quantiques
Ces dernières années, des avancées ont été réalisées dans le domaine de l’informatique quantique, sans application pratique pour le moment. L’un des principaux obstacles est la présence de bruits indésirables qui affectent les dispositifs de traitement de l’information. Les projets d’ordinateurs quantiques ne sont pas parfaits et même pour les meilleurs d’entre eux, une opération sur cent ou mille échoue. Nous disposons d’une théorie bien établie permettant la correction des erreurs quantiques et la tolérance aux pannes pour traiter ces erreurs, mais elle nécessite beaucoup de ressources et certains de ses éléments constitutifs ne sont actuellement démontrés qu’expérimentalement. Ainsi, cette théorie sert peu et sera toujours coûteuse à utiliser. Le but du projet GIFNEQ est de contourner ces difficultés et de nous rapprocher de la perspective de réalisation d’un ordinateur quantique.