Dans l’océan, les sources d’énergie sont bien connues, puisqu’il s’agit principalement de l’action des vents dominants sur la mer, et dans une moindre mesure des écoulements créés par des différences de température ou de salinité. En revanche, l’identification des régions où l’énergie est dissipée reste un problème largement ouvert, car les processus de dissipation ont lieu dans les petites échelles de l’écoulement qui elles-mêmes résultent de la cascade turbulente censée redistribuer de façon complexe l’énergie injectée à grande échelle vers les échelles les plus petites. Afin d’étudier le rôle des côtes dans ces processus de dissipation, une collaboration de chercheurs du Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon (LPENSL, CNRS / ENS de Lyon) et de l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE, CNRS / INRAE / IRD / Université Grenoble Alpes) a revisité un modèle classique qui décrit l’émergence de gyres océaniques avec des courants de bord intensifiés à l’ouest, comme le Gulf Stream dans l’Atlantique nord ou le Kuroshio dans le Pacifique.
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Référence
Gyre turbulence: Anomalous dissipation in a two-dimensional ocean model . Lennard Miller, Bruno Deremble et Antoine Venaille. Physical Review Fluids , 3 mai 2024.Contact
Antoine Venaille- Chercheur CNRS, Laboratoire de Physique
- Courriel : antoine.venaille [at] ens-lyon.fr